Retour à Killybegs
Auteurs   Chalandon, Sorj (Auteur)
Edition  Grasset : Paris , 2011
Collation   333 p.
Format   21 cm
ISBN   978-2-246-78569-9
Prix   20 EUR
Langue d'édition   français
Sujets   Irlande
Catégories   Romans
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SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Bibliothèque 4090560117955 R CHAAdulte / BibliothèqueDisponible
Notes : Prix de l'Académie Française 2011

Commentaires

Sorj chalendon est passionné par l'Irlande (la pluie, la bière brune et le vent, dit-il) et surtout l'irlande du nord au temps de l'IRA et des luttes terribles et déchirantes avec l'Angleterre. Années de plomb et de haine pour lesquelles l'auteur a consacré une partie de sa vie, un engagement et une amitié avec un membre de l'armée républicaine d’Irlande. L'amitié se déchire quand il apprend que cet ami était en fait un agent double anglais... Il en tire deux livres, "mon traitre" (dispo à la biblio) et Retour à Killybegs. Dans ce dernier livre, L'auteur donne la parole au traitre, homme de 81 ans, revenu dans son village natal, pour qu'il s'explique. Sur fond de misère, de haine et de guerre et de figure paternelle , on ressent les gouffres d'un homme qui a consacré sa vie à la lutte et qui trahit son peuple. Pourquoi? Il y a beaucoup d'humanité dans ce livre merveilleusement écrit et qui nous embarque dans la tragédie du peuple de l'Irlande. A lire absolument pour être un peu plus humain. Jack
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Ce roman est la suite de Mon traitre. L’histoire est racontée cette fois-ci par l’autre personnage, il raconte son cheminement, sa traitrise. Le récit donne une autre vision du conflit irlandais. C’est un roman qui prend aux triples avec des pages magnifiques. Coup de cœur. (Cercle de lecture) - Un extrait : " [Ma femme Sheila] m'avait aimé parce que je combattais et avait préparé son fils à combattre. Des femmes portaient les armes à nos côtés, transportaient des bombes ou collectaient des renseignements mais Sheila avait fait un autre choix. C'était une militante, pas un soldat. Avec Cathy, Liz, Roselyn, Joelle, Aude, Trish et tellement d'autres, elles étaient le cœur même de notre résistance. Elles pansaient nos plaies, elles s'asseyaient en chantant devant les roues des blindés, elles bloquaient les quartiers en tablier de ménage, elles allaient chercher leur homme au fond du pub pour l'obliger à se relever. Quand l'ennemi entrait dans le ghetto, elles étaient les premières à l'accueillir. En robe de chambre, en chemise de nuit, pieds nus parfois, à genoux au milieu des rues, raclant le sol de leurs couvercles de poubelle, elles étaient notre alarme. Elles manifestaient sans cesse pour la liberté de l'Irlande. En rang par trois, sans un cri, portant la photo de leur emprisonné ou la couronne fleurie de leur mort. Et elles entraînaient avec elles une armée de landaus. Pour vivre avec le sourire de son mari dans un cadre de deuil, soigner son fils qui rentre au petit jour, tenir la main de son enfant au dernier souffle du jeûne, il faut un cœur barbelé. Et Sheila était de ces femmes."
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