J’ai lu ce roman avec tout au long un sentiment partagé ; et à la fin je suis confronté à la difficulté d’en écrire un avis. Il m’a manqué un truc... Il s’agit pour ce roman, il me semble, de ce que je peux considérer comme une monographie sur la vie des enfants dont nous avons fait venir les parents pour travailler dans nos usines. Une dérive criminelle dans la banlieue d’une ville du Nord, car l’avenir qui y est accessible ne correspond pas à celui dont l’actuel discours fait rêver. Le reproche qui est parfois fait par les éditeurs pour un premier roman est le caractère un peu trop autobiographique dont ils sont parfois emprunt, aussi ce roman est à mon sens à conseiller à ceux qui n’ont pas connaissance des « citées » hormis par ce qu’en distille les journaux télévisés. J’ai tout de même apprécié la lecture de ce second roman qui nous livre la dérive d’un touchant adolescent de banlieue provinciale, ses doutes ses expériences, ses frasques jusqu’à sa chute. En filigrane il nous est montré que bien que nous n’en ayons pas forcément conscience nous marchons tous sur le fil et celui-ci est plus ou moins large selon ses origines ethniques ou sociales. Philippe.